Sternes éclopé·es

Partition graphique installative (impression sur textile) pour claviers, flûte et électronique
Co-création de Nour Symon et d’Éloïse Plamondon-Pagé
Interprétation et commande de l’œuvre : Jana Luksts, piano & Sara Constant, flute

– création : 12-13/01/24, Jana Luksts (claviers) et Sara Constant (fl/électr), exposition et concert à la galerie Kikospace (Toronto)
– reprises : 23-24/02/24, idem, Kunstraum Stuttgart (Allemange); 2-3/03/24, Hošek contemporary (Berlin)

Partition graphique : encre sur textile (cotton sateen)
– 4 rouleaux de 0,38 m de large et, respectivement, 10, 8, 12 et 18 m de long ;
– 4 rouleaux de 1,22 m de large et respectivement 10, 8, 12 et 18 m de long.
[l’installation comprend de 1 à 8 éléments de la partition, en fonction de l’espace disponible]

Durée de son interprétation : variable selon les portions de l’œuvre exposée. Les 3 versions interprétées devant public jusqu’ici étaient d’environ 10 minutes.

À propos de l’œuvre
« Sternes éclopé·es » est la première œuvre collaborative produite par le duo d’artistes Nour·Éloise. Dès leur première rencontre en 2016, Nour Symon a été marqué·e par la finesse, la poésie, la précision et l’humanité qui se dégagent des travaux d’installation et de vidéo d’Eloïse Plamondon-Pagé. De même, Eloïse, a été frappée par la transdisciplinarité du travail de Nour, ainsi que par la liberté et l’ampleur décomplexée de leur usage visuel du geste.

Dans un premier temps, Eloïse et Nour ont échangé idées et croquis, en s’inspirant d’une série de carnets de dessins réalisés par Eloïse entre 2019 et 2021 : chaque jour pendant deux ans, elle a dessiné à main levée la trajectoire d’oiseaux et d’insectes qu’elle observait sur son chemin. Les courbes, trajectoires et détours de leurs traits minimalistes dessinés librement sur les pages ont alors servi d’ancrage, de moteur créatif à leur première œuvre commune.

À l’été 2021, Nour et Eloïse se sont rencontrées à Montréal dans le cadre d’une résidence de création intensive autogérée de deux semaines. Nour et Eloïse travaillent sur deux rouleaux de papier de riz – matériau privilégié par Nour – et utilisent l’acrylique vinylique, l’encre, le fusain et le graphite pour reproduire partiellement les trajectoires d’oiseaux et créer de nouvelles abstractions. Durant les premiers jours de cette résidence, toutes deux ont intuitivement cherché à explorer la « touche » plus spécifique de l’autre – Nour a imité puis développé les dessins particulièrement précis d’Éloïse, et Éloïse s’est inspirée du travail de Nour pour travailler la liberté de ses gestes picturaux à partir de la matérialité de la peinture ou de l’encre utilisée. Peu à peu, ce travail pictural parallèle s’est transformé en contamination, puis en perturbations créatives, et finalement les deux artistes ont rapidement trouvé une zone créative particulière de danse picturale à deux.

Au terme de la résidence, leur objectif est atteint : Eloïse et Nour ont co-créé une partition graphique musicale continue qui s’étend sur la surface totale des deux rouleaux de papier de riz de 37 mètres de long sur 30,5 cm de large.

La partition graphique est destinée à être présentée sous la forme d’une installation composée de différents fragments suspendus et déployés dans l’espace, à la manière des précédentes installations créées par Éloïse. La disposition de l’installation est destinée à être adaptée à chaque lieu où elle sera présentée, donc sa forme et son amplitude varieront d’un endroit à l’autre. Pendant leurs performances, les instrumentistes se déplacent dans l’espace, autour et à l’intérieur de l’installation, pour lire et interpréter les différentes parties de la partition graphique.

La partition a été numérisée en haute définition, agrandie et imprimée sur de la popeline en plusieurs rouleaux modulaires.

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