MORDU AU TALON
Cet été m’aura pourri
comme du sang dans le lavabo
je ne vis plus
mais reviendrai
expliquer tout cela
un coeur de déchets
sur un drap de bouches closes
il ne m’importe alors
d’être n’importe où
un aveugle qui hypnotise.
(extrait de La morve des bonbons, 1998)
LE DÉTACHEMENT
Se détacher des plaies de l’âme
est une farce plate,
jamais je ne m’offrirai l’impassibilité,
peindre les cernes de la baignoire
ou survoler les eaux troubles
de la mémoire d’une soue.
(extrait de Dimanche sale, 1998)